J'ai une petite mésaventure avec mon appareil photo numérique, celle-ci dure depuis plus de 60 jours. Il a été constitué prisonnier depuis plus de deux mois à ma grande frustration. A défaut de visite, je pouvais parler via le téléphone aux kidnappeurs du S.A.V de Digibao, heureusement très sympathique. Chaque semaine j'appelais d'une voix fébrile pour connaître l'état de santé de mon "Dimage A2" et tenter de savoir dans quel camp il pouvait se trouver, certains l'ont vu à Paris d'autres l'ont aperçu en Allemagne, je commençais à me poser de nombreuses questions sur le stratagème des tôliers, combien de temps encore allaient-ils le torturer? Vais-je le retrouver un jour? Dans quel état ? Aucun délai ne pouvait m'être annoncé pour sa libération, le seul exprimé : fin octobre, a vite expiré, les jours passèrent, et mon désespoir grandissait. A chaque coup de sonnette, mon coeur s'emballait, j'osais espérer qu'un messager de la poste ou autre transporteur allait enfin rompre mon inquiétude mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Le coup de fil hebdomadaire n'allait pas vraiment changé la donne, on me donna une autre prévision cette fois la date du 1er décembre était arrêtée. Le chemin s'éclairait enfin, j'allais bientôt pouvoir le tenir dans mes mains, lui tittiler l'objectif, l'examiner en détails, évaluer sa forme. Après quelques secondes de réjouissance, je mis un frein à l'euphorie, reprenant mes doutes: peut être était ce encore un de leur complot pervers? Curieusement à ce moment même, un mail d'un informateur préférant garder l'anonymat m'annonça par code crypté que mon appareil s'était évadé peu de temps après les négociations téléphonique. Il est actuellement escorté par des agents de Chronopost jusqu'à mon domicile. Je vais enfin pouvoir mitrailler tout ce qui bouge, et capturer des couleurs, des instants, du coton. La vengeance a sonné. Et nous l'avons entièrement mérité.