C'est assez incroyable de ne plus pouvoir laisser fuire ces pensées, de ne plus pouvoir dormir quand votre corps l'a décidé, votre esprit ne décroche jamais. Des nombreuses pensées, choses à faire, à régler, à envisager, reviennent sans cesse, ce boomerang qui vous frappe tous les soirs la lumière éteinte. Ce n'est ni frustrant, ni contraignant, cela creuse et reporte votre fatigue chaque jour, apportant chaque lendemain son lot de pensées nouvelles, d'idées, de projets. L'esprit en ébullition plus ou moins pérpétuelle mais qui persiste à se décupler chaque nuit un peu plus. Je n'aurais jamais cru que cela soit aussi excitant de faire grandir soi même son propre projet, de faire exister ce que vous avez toujours voulu d'une manière ou d'une autre, esayer de l'entretenir et de le faire durer le plus possible, le faire marcher sans briser vos convictions, y apporter chaque jour des parts de soi , s'en donner la peine.Si attacher sans retenue. Après un parcours des plus chaotique dans le domaine de l'emploi, de contrat précaire à contrat intérim (ce qui est bien entendu la même chose), de boulot passionnant en boulot déprimant (la balance penche plus de ce côté), j'ai toujours caresser l'idée que l'avenir professionnel dépendait des risques que j'étais en mesure de prendre, les risques, je pense, sont une belle forme de liberté. Je ne souhaite pas à tout prix être millionnaire (cela ne veut pas dire que je n'ai pas d'ambition,hein!), j'aimerais juste développer cette activitée, pouvoir un jour me verser mon propre salaire, tel qui soit (cela sera forcément mieux que rien*), éditer et porter les tee-shirts qui me plaisent, apporter mon expérience, et le faire partager à ceux qui adhèrent au projet, aux personnes friands d'originalité, de pièces limitées et numérotées, à un prix raisonnable, comparé aux séries par milliers des grands requins multinationalisés. Je pense sous exploiter personne, les tee-shirts sont faits dans les règles, de manière éthique et controllée ( il n'y pas qu'American Apparel, malgré ce que certains internautes peuvent croire), l'encre de mes sérigraphes n'est pas toxique, la teinture des tee-shirts non plus. J'ai toujours aimé le graphisme, internet, les tee-shirts, l'art urbain revendicatif ou non. Je jouais avec photoshop 4 ou 5 à l'âge de mes 15/16 ans (sur le mac de ton père Laurent!), connu illustrator l'année d'après lorsque j'ai découvert qu'un Brevet professionnel était en place dans le lycée d'industrie graphique juste à côté de chez moi, une chouette lumière s'est répandu rendant moins flou mon avenir professionnel... Je me rends compte que cette note devient longue et peut être ennuyante,je pense qu'il est mieux de l'avorter, je ne sais même plus vraiment où je souhaitais en venir, peut être simplement que j'avais envie de me découvrir un peu face à vous, de mettre un grain personnel dans cette petite entreprise, de profiter de l'absence d'Ugo pour faire le point et rendre le voile un peu moins flou. Peut être que des mots se glisseront à ceux là afin de parcourir un peu plus le chemin entamé : celui d'un petit petit garçon en culotte courte et tee-shirt qui voulait prendre le volant de sa vie, sans avoir de permis et qui voulait aussi fumer le cigare sans en avoir le droit.
Tranche de vie dans un bateau qui tangue
Rédigé par : Mateo | 23 août 2006 à 13:24
Hey, c'est une drôle d'interprétation que tu fais là, c'est plûtot un navire en rodage recherchant un bel itinéraire. Et y prendre les commandes est super excitant.
Rédigé par : Ugocentrik | 23 août 2006 à 18:13